L’apparition du Wushu remonte à l’époque des sociétés primitives. Les Chinois ont conçu des mouvements de combat en observant les affrontements entre les animaux sauvages et en imitant leurs gestes. Ce qui donna naissance aux boxes du singe, du tigre, du serpent, de l’aigle et de bien d’autres.
La pratique de ces mouvements, associés à la philosophie chinoise, le perfectionnement de cette pratique et l’élaboration des bases de l’entraînement ont conduit à la naissance du wushu.
D’après la légende, la création et la diffusion de ces techniques se feront à partir du monastère de Shaolin où aux alentour de l’an 500, arriva un moine indien connu sous le nom de Bodhidharma. Il aida les moines Shaolin à se défendre des animaux et brigands qui rodaient autour du monastère.
La Chine est un vaste pays où les us et coutumes diffèrent d’une province à l’autre tout comme les styles de mouvements. C’est de ces différences que sont nées les nombreuses écoles de wushu. On dénombre aujourd’hui plus deux cents écoles. Le wushu traditionnel, au cours de son évolution et de son développement, a combiné la multiplicité des cultures issues de différents horizons sociaux et géographiques et l’intelligence des différentes populations. En plus de cette culture plurielle, le wushu par son dynamisme illustre les valeurs de la culture chinoise.
Par exemple, le wushu de Shaolin ou du Wudang sont des écoles connues où les moines pratiquent le bouddhisme chinois ou encore la boxe des huit trigrammes qui s’est développée sur la base du Yi King. Le taiji quan a assimilé l’esprit de la culture chinoise et est imprégné d’imagination et d’esthétique.
A travers ces formes diverses, l’art de la boxe s’est développé suivant deux courants, un style que l’on cite de « dur » ou externe (appelé wai chia ou encore kung fu en France). Ce style est essentiellement centré sur l’efficacité en combat et met l’accent sur l’explosivité et la force musculaire pour exécuter les techniques et d’autre part d’un style nommé de « doux » ou interne (nei chia) pour laquelle les principales pratiquent se nomment taiji quan, hsing-i ou pakua permettant la recherche d’unité et la connaissance profonde de son corps.
Le wushu moderne s’est développé sur la base du wushu traditionnel. Le wushu traditionnel a, dans les années 50, était réalisé par la synthèse des principales boxes du nord de la Chine (chanquan) et du Sud (nanquan).